Etendues sans fin et Loups du Ciel : le pays des Nivésiens

 

Leskari Gerasim Falorn Oblarasim

 

Frontières géographiques : à l’ouest : la Kvill [Kila], à l’est : la haute Frisund [haute Niva], le Lac Alavi et le Lac Bleu, au sud : la Plaine Verte et les Monts de la Salamandre, au nord : Océan d’Ifirn

Paysages : toundra et taïga, relief plat et quelques petites collines

Montagnes : aucune véritable chaîne de montagnes

Hydrographie : Kvill, Oblomon, Nuran Leskari, Ceamon, Nuran Trasic, Nuran Riva, Lemon, Frisund

Population (estimation) : 60 000 (75% Nivésiens, 20% Norbards, 5% Millandais [les habitants des Terres du Milieu] et Elfes)

Principaux villes, villages : Farlorn, Gerasim [Gara], Oblarasim, Leskari

Principales voies de circulation : pistes marquées Riva-Gerasim et Riva-Oblarasim, Tavaljuk (sur le golfe de Riva)-Oblarasim-Eestiva-Paavi, route côtière Riva-Tavaljuk-Keamonmund (à l’embouchure de la Ceamon). Presque tous les fleuves servent de voies navigables (seulement pour les kayaks nivésiens).

Principales religions : religion des Loups chez les Nivésiens, religion des Douze dans le reste de la population

Structure sociale : tribus nivésiennes, clans norbards, paysans libres et marchands

Familles influentes : clan norbard Mogoljeff, les tribus nivésiennes Lieska-Leddu, Takku, Rika-Lie et Lieska-Lie

Héros, saints, figures mystérieuses : Kailäkinnen, Damiano de Valavet, Karrukijo

Localités merveilleuses : les Tenjos, le Kuri

"Celui qui a découvert une fois les étendues infinies, celui qui a vu onduler cette mer d’herbe et de fleurs, celui qui a pu passé une nuit sous le ciel clair et ses étoiles innombrables, alors celui-là conçoit l’œuvre des dieux dans toute sa splendeur et toute sa grandeur."
(extrait de Terre des Loups de Kara Ben Yngerimm)

Toundra et Taïga

Le pays des Nivésiens s’étend du golfe de Riva aux monts de la Salamandre, de la Kvill à la Letta et à la Born [Bor]. Au sud, dominent des forêts clairsemées de sapins et de bouleaux (la taïga), au nord et à l’est c’est l’étendue infinie de la steppe nivésienne, appelée tuundra par les nomades.

A un jour de marche à l’est de la source de la Nuran Riva, on découvre en levant le nez les Tenjos (ce mot désigne un labyrinthe d’aiguilles rocheuses). Ces rochers s’élèvent à plusieurs centaines de pas au-dessus de la plaine. Un grand nombre de mythes et légendes sont rattachés à cette formation. Il en va de même pour celle du Kuri, une montagne circulaire, au sommet de laquelle un lac se trouve dans le cratère. A ce qu’on raconte, tous ceux qui se sont baignés ici n’ont jamais été revus ensuite.

Les Nivésiens

Les vrais maîtres des pays du nord sont les Nivésiens, un peuple nomade, qui chaque année au printemps quittent les campements d’hiver du sud avec d’immenses troupeaux de karennes pour les pâturages du nord dont ils repartent à l’automne. Les Nivésiens sont à peu près aussi grands que les Millandais, le plus souvent sveltes et ont des yeux légèrement obliques. Les cheveux roux sont de très loin les plus répandus.

Généralement, les Nivésiens sont accueillants et partagent volontiers le peu de biens qu’ils ont avec des étrangers. Les marchands norbards qui traversent les grandes plaines avec leurs chariots sont particulièrement appréciés : ils apportent des nouvelles et des marchandises de première nécessité qu’ils troquent contre des fourrures.
Les Nivésiens n’ont pas adopté la religion des Douze mais adorent les Loups du Ciel, surtout Gorfang, le chef de la meute, et Liska, l'intermédiaire entre ces créatures et les Humains. Conformément à cela, ces nomades ont des rapports particuliers avec les loups qui auraient été dans le passé les frères des Humains. Certains d’entre eux, qu’on appelle les enfants du loup ont le don de se transformer en loups. En dehors de cela, la mythologie nivésienne adopte un grand nombre d’esprits.

Histoire

Les Nivésiens n’ont pas de tradition écrite et c’est pourquoi vous voudrez bien pardonner aux chroniqueurs s’ils ne peuvent ainsi pas fournir de dates. Des grands événements du passé ont pourtant leur place dans le monde des contes et des légendes. Ainsi on raconte encore aujourd'hui l’histoire de ce dragon tombé amoureux d’une fillette nivésienne et qui dévora un troupeau de mille karennes car son vœu ne fut pas exaucé. Le fait que les Nivésiens comptent parmi les premiers habitants de l’Aventurie est indiscutable.

Chamans et ceux qui pactisent avec les démons

Plusieurs grandes maisons marchandes, parmi lesquelles Stoerrebrandt, entretiennent des troupes de chasseurs qui chassent à courre des animaux à fourrure dans les étendues nordiques. Cela provoque presque toujours des disputes avec les indigènes nivésiens, surtout quand il y a des loups dans le butin des chasseurs de peaux. Les héros qui travaillent pour de telles sociétés de chasse se heurteront inévitablement à Damiano Tergidion de Valavet, appelé respectueusement "Naänaju" (loup hargneux) par les Nivésiens. Ce prêtre d’Hesinde, originaire de Fertilia, est venu il y a presque 20 ans dans le nord. Il vit parmi les Nivésiens et se considère comme leur défenseur. A vrai dire, il déteste la violence mais y a recours quand cela lui semble indispensable et il a acquis une grande connaissance de la vie sauvage. Karrukijo, fils d’un chaman et d’une louve sauvage, est beaucoup moins sensible que Damiano. Ce solitaire qui n'a de se sentiment d'appartenance envers aucune tribu punit chaque étranger dans le pays des loups avec une dureté inflexible, ce que lui ordonne la moitié de sang d’animal carnassier qui coule dans ses veines. Karrukijo est "l’animal de tête" d’une meute de loups sauvages. Les Nivésiens le vénèrent comme le porteur du salut qui renouvellera un jour l’alliance entre les Humains et les loups.

Kailäkinnen, chaman des Lieska-Leddu, a déjà des manières plus douces et a récemment fait parler de lui en prophétisant l’hiver des démons dans l’est de la Nivésie. La douteuse Ossipa Mogoljeff qui est à la tête du clan norbard Mogoljeff ne se sent pas concernée directement par ces phénomènes et cherche d'abord à restaurer l’ancienne prépondérance commerciale avec les villages de l’Oblomon et de la Frisund.

Informations réservées au Maître

Insistez sur les étendues désertes de ce pays ! Avant tout les types de héros "liés à la nature" comme les chasseurs, les sorcières, les druides et les Mohas (même si ces derniers proviennent d’une autre forme de vie sauvage) ont les qualités requises pour un voyage dans les pays nordiques et peuvent emmener avec eux d’autres héros moins au fait de la vie sauvage.

Source : Die Welt des Schwarzen Auges (1999/28Hal)
Traduction : Tonton Alrik

Offrande aux loups