Les Académies de Magie

 

 [... ] Ici à Yaquirfest (à Punin, note du traducteur) j'ai trouvé le Conventus, comme les Magiciens appellent leur grande réunion qu'ils tiennent tous les sept ans, et des représentants de toutes les écoles et ordres étaient là, pour parler dans leurs « tradition millénaire » des droit de leurs membres, de la fondation de nouvelles académies et de la fermeture de vieilles écoles et pour délibérer sur le fait de savoir quel sortilèges sont rendent gloire à Horas et doivent ainsi être enseignés. Des Magi et des Magae étaient présents...

- D'un rapport du Prëtre d’Hesinde Crebonius de Belhanka sur la convention de 446 av.CB traduit fidèlement en Garethi, suit une énumération de 16 écoles de magie et de 5 ordres hermétiques ; ce document passe pour le premier aperçu complet des Guildes de magie aventurienne, l’original est dans l’Académie de Punin, une seule copie dans le temple de Hesinde à Kuslik 


Comme vous l'avez déjà appris dans la description précédente des professions de Guildes de Magiciens, les Magiciennes et Magiciens apprennent leur art soit chez un maître d'instruction personnel, soit - de loin le plus fréquemment - dans une des Académies de Magie aventuriennes.


La vie dans l'académie


Dans un pays civilisé lorsque chez un enfant « le don » apparaît, les parents se dépêcheront généralement joyeusement d’aller soumettre leur fils ou leur fille au premier examen d’entrée à l’Académie la plus proche. Car s’il devait se confirmer que l'enfant peut espérer un avenir comme étudiant Magicien, cela signifie non seulement une montée sociale, mais surtout un espoir qu’un membre de la famille gagnera bien - et donc une pension de retraite sûre. S’il s'avère lors d'un examen d’aptitude que l'enfant dispose en effet « du Pouvoir » (et qu’il n’est ni ensorcelé ou possédé par exemple), il sera enregistré en conséquence et des premières instructions visant la manière de l'éduquer seront données aux parents. On interdit généralement en même temps aux parents sous peine de punition de donner le futur élève à la garde d’un autre maître d’instruction.

L'admission réelle a lieu au plus tôt à l'âge de neuf ans (principalement toutefois seulement à dix ans) : Le Collegium complet examine le don magique de l'enfant, pour constater quelle serait la formation la plus appropriée pour l’enfant, et pour fixer un programme d'études provisoire pour les prochaines années. Dans de rares cas, l'enfant est considéré comme complètement inadéquat (s’il a expiré le Pouvoir), cependant il arrive fréquemment que les Magister retiennent l'enfant pour étudier une autre branche de la magie plus appropriée. Dans ce cas, la recommandation de plutôt envoyer le futur élève à une autre académie suit généralement. Toutefois, il n'arrive qu'extrêmement rarement que des enfants sont transmis à une école appartenant à une autre Guilde.

Avec cette admission l'enfant d'un serf ou d'un esclave passe sous la tutelle de la Guilde et reste ainsi jusqu’à la réussite de l’oral de l’examen d’Adepte.

L’élève, comme il peut s'appeler maintenant (voir aussi les indications aux Titulaires dans le chapitre Le monde des Guildes de Magiciens dans MWW), passe les trois premières années sous la surveillance d'un tuteur (un camarade d’école plus âgé) et d'un Magister avec l'acquisition du savoir du serviteur d’Hesinde :

Lire, écrire, compter, la géométrie et l'histoire forment la plus grande partie de la formation souvent brute. Seules les premières pratiques de concentration, d’interprétation de dessins complexes comme des Thesis et les premiers gestes de sortilège indiquent un enchantement ultérieur. Chaque manifestation de véritable magie est notée et énumérée, cependant ils sont punis quand ils tombent dans les travers rares (même si ce sortilège n'est pas en réalité permis à l’élève). Selon le style d'instruction de l'académie, il y a encore des entraînements physiques et des excursions, éventuellement des tâches viennent aussi s’ajouter comme balayer les laboratoires et dépoussiérer les livres.

Après conclusion de ces trois ans, l’élève doit à nouveau se soumettre à un examen, et si celui-ci confirme sa qualification pour les Domaines préférés enseignées dans l’académie (il montre son application et un aperçu de ses études précédentes), il peut maintenant s'appeler Novice et est introduit dans les consécrations magiques. Si l’élève apparaît comme inadéquat, il est soit déplacé dans une académie convenable ou soit on lui cherche un maître d'instruction privé convenable. Dans le pire des cas, il peut même arriver que l’élève soit congédié comme complètement inadéquat - dans ce cas il a tout au plus encore la possibilité de se chercher un Charlatan et d'apprendre son art.

Les Novices sont à présent instruits dans les notions de base de l’Alchimie, de la rhétorique et dans les langues anciennes (selon l'académie généralement Bosparano ou Ancien-Tulamidya) - il est toutefois beaucoup plus important qu'on leur enseigne pendant les trois prochaines années comment orienter, canaliser et commencer à profiter de leurs Pouvoir. Des pratiques de méditation et de concentration servent au dénommé « Ensorceleur Novice », de faire couler le Pouvoir par portion, de diriger le Pouvoir dans une direction et ainsi de suite. Le premier contrôle des sortilèges produit « correctement » est généralement source de sueur, mais cette expérience insoupçonnée comble d’aise les Novices. Les deux dernières années, l’apprenti peut alors s’appeler Studiosus ; en revanche elles sont connues comme la période la plus fatigante de la formation du Magicien : séminaires sur la théorie magique, cours spéciaux sur des sortilèges particuliers avec les différents Magisters et conférences (dans les académie plus petites il est d’usage d’avoir un Magister pour deux ou trois Novices), répétitions constantes de ce qu’ils ont appris, des examens l’un après l’autre - sans oublier les « devoirs ménagers » comme le service des pièces communes et bibliothécaire, les travaux, les courses pour les Magisters et ce genre de choses, et tout à fait mis à part la formation physique, les services religieux et les copies de livres. Vraiment, il y a des jours où le Studiosus voudrait plutôt deux fois qu’une s’enfuir dans les bras de Boron ! (La plupart des académies emploient certes suffisamment de domestiques pour régler ces tâches, mais il est considéré comme favorable pour la formation générale et morale des jeunes Ensorceleurs, s'ils doivent aussi exécuter « de petits travaux ».

Pendant la totalité de leurs études, les élèves, les Novices et les Studiosi font rarement des sorties (normalement, pour visiter leurs parents), chaque forme de sortilèges leur est rigoureusement interdite à l'extérieur des parois de l'académie. De toutes les occupations en dehors du temps d’étude et de services, ce que l’on appelle boire copieusement et le vagabondage est extrêmement mal vu - mais il est néanmoins naturel concernant les futurs Magi et Magae qui grandissent de prendre peu à peu leur liberté : plaisanterie, chamailleries, simagrées ; tout cela est à l'ordre du jour autant que les premières réunions avec l'autre sexe. (la plupart des académies prennent de manière égale les garçons et les filles, et dans la plupart des académies, les dortoirs sont séparés l'un de l'autre, ce que le secteur offre encore pour « les épreuves de courage » du type le plus différent. Les exceptions sont seulement les écoles tulamides ou novadies et forment donc seulement exceptionnellement les talents féminins.)

La conclusion de l'apprentissage d’au moins huit ans (on peut tout à fait "redoubler", et quelques académies prévoient aussi un temps d’étude de une à deux années supplémentaires) constitue l’examinatio, l'examen final. Dans ce cas, le futur Magicien doit prouver non seulement ses connaissances théoriques, par exemple dans l’Alchimie et dans les langues classiques (disputatio), mais surtout ses aptitudes pratiques : dans tous les sortilèges qui sont considérés par l'académie comme des formules de maison, ils doivent réussir des pré-sortilèges (demonstratio), en partie toutefois dans des conditions facilitées et surtout contrôlées.

L’examinatio tire souvent sur un trimestre (d'une part à cause de l'effort nécessaire, d'autre part, parce qu’il permet généralement de recommencer une deuxième fois les examens individuels, ce qui est fréquemment nécessaire), tandis qu'il est rigoureusement interdit au Studiosus (qui s’appelle alors Candidatus) de quitter le terrain de l'académie. Lors d'une réussite, il y a une raison plus importante, lors de la célébration annuelle (de quitter les Studiosi et les plus anciens Novices de l'académie) c’est de mettre dans la crainte et l’effroi les propriétaires de l’auberge de la localité. Toutefois, si la majorité des examens sont ratés, le Studiosus est forcé de rester à l'académie pendant une autre année. (Et au plus tard deux ans après, le « redoubleur » passe chaque examen - aucun cas n'est connu, où un étudiant accepté comme Studiosus ne serait pas finalement devenu Adeptus.)

Dès que la lumière est entrée dans les têtes des Studiosi, après un service de Hesinde, une purification rituelle et les Laudatio du directeur d'école, la transmission solennelle du livre, du bâton et du sceau suit : Chaque élève quittant l’école reçoit « un livre magique » (un Vademecum avec différentes indications sur les droits de la Guilde et sur les sortilèges de maison qu'il a fait lui-même au cours de sa formation ; avec des pages vierges comme Diarium) et exécute sous surveillance le premier enchantement de son bâton magique (généralement d'ailleurs celui-ci fait partie du demonstratio). Le futur Magicien est alors marqué du signe de l'académie, tatoué dans la paume ou brûlé. (Presque toutes les écoles préfèrent maintenant le signe magique qui bien que compliqué, permet difficilement de falsifier les modèles)

La prière solennelle forme le sommet de la cérémonie, elle peut certes être supprimée selon les différentes instituts, toutefois la formule rituelle finale subsiste toujours : « Va dans le monde pour atteindre la connaissance et augmenter le savoir, encourage l'art et utilise-le avec sagesse, tel que c'est à présent ton droit et ton devoir, Adeptus. »

 

 

LES ECOLES DE MAGIE AVENTURIENNES

 

Ci-après, nous vous présentons toutes les académies aventuriennes admises au moment de l'impression de ce travail. Seules les élèves sortant de ces écoles sont considérés comme des Magiciens d’Académie avec tous les avantages et restrictions liés à cela. Quelques-unes des écoles de magie spécifiées ci-après ne sont toutefois pas des guildes politiques, soit des autorités laïcs et ecclésiastiques reconnues, ce qui n’en fait par conséquent pas des académies correctes  d’un point de vue technique de jeu (et entraîne généralement aussi  des bonus en SO manquant et d'éventuels désavantages ; voir les chapitres sur les Guildes Magiques et Droits de la Guilde dans MWW).

Les descriptions montrent que tous les Magicien ne sont pas uniformes, mais que plutôt - tout comme les Académies de Guerriers - des différences considérables entre les élèves sortant des différents instituts existent, qui n’impliquent pas seulement des valeurs de jeu différentes, mais devrait considérablement influencer la manière que vous devriez représenter vos Magiciens dans le jeu.

Des différences en effet considérables entre les différentes académies existent dans la forme, l'organisation et la position : l’Académie de Haute Magie de Punin est hautement considérée comme le coeur et le cerveau de la Guilde de Magie, tandis que celle de Al-Achamizu Fasar est au mieux suspectée d’être au contraire une école de douleurs (avec raison). La plupart des académies mettent l’accent sur un alignement évident entre blanche et noire, sur une spécialité définie clairement et un programme d'études précis ; quelques institutions grises croient toutefois pouvoir renoncer à ces trois choses.

Beaucoup d'académies évitent chaque empêtrement dans une politique de pouvoir laïque et sont fières de leur indépendance financière - ce qu'on peut affirmer des services magiques du Collège Stoerrebrandt de Riva et du « Bazar Commerçant » de Khunchom et aussi d’un petit nombre d’académies royales de l’Empire des Horas et de l’Empire du Milieu.

Le Hall des Métamorphoses de Kuslik est considéré comme la plus ancienne fondation prouvée (en 1813 av.H.), bien qu’il soit certain que les académies de la zone urbaine tulamide sont de loin plus âgées et les Olporters font valoir par leurs Runajasko une date de création encore plus ancienne (2242 v.H.).

Toutefois des fières écoles de magie d’autrefois, beaucoup ont pris le chemin plus derestre : l’Académie Thaumaturge de Havena est tombé dans un discrédit durant la guerre des Magiciens, alors qu’elle a établit à Havena une Magocratie tyrannique. Son action est considérée non seulement comme une cause de sa propre chute, mais aussi de l'interdiction de la pratique de chaque art magique qui est encore en vigueur aujourd'hui à Havena ; l’Institut Phantasmagorique de Neetha (une école d'illusion blanche) a dû être dissoute il y a 100 ans faute d'intérêt ; le Hall des Derniers Secrets de Selem abandonné puisqu'elle était devenu inhabitable à cause de la présence constante de démons, leurs livres reposent désormais en partie dans la Bibliothèque de Silem-Horas ; l’Académie Impériale Horasiensi d’Arcomagie de Bosparan a été entièrement ensevelie sous terre y compris sa bibliothèque, et il existe d’autres exemples. Vous trouverez d’autres informations sur l’histoire de la magie aventurienne dans le chapitre Chronica Magica dans MWW.

 

LES ACADEMIES DE MAGIE EN DETAIL

 

... doit donner ainsi une idée Halle & Guilde & Ecole, quel branche des arcanes, elle s’engage à étudier : le chemin de la main gauche, le chemin de la main droite ou les deux. Cela doit arrivé sans exception, sans aucun défaut et avantage...

- Cod. Alb. Fol. VII, S.XIV

 

Sur les pages suivantes vous sont présentées toutes les académies de magie d’Aventurie. De cette façon vous ne conservez pas seulement un grand choix de différentes filières universitaires que votre héros aura effectué avant d’entrer dans le monde. En même tant vous pouvez aussi vous orientez selon les descriptions détaillées des écoles, si au cours de votre future carrière vous cherchez un maître d’instruction pour un enchantement tout à fait particulier et rare. Nous avons utilisez un format uniforme dans leurs descriptions ce qui devrait vous permettre de retrouver une information au premier coup d’œil.

 

Dans l’encadré suivent alors « les données techniques » de l'académie :

 

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