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 Sujet du message: Chapitre 1
MessagePosté: Ven 8 Nov 2013 11:43 
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Chapitre 1

"Pour une première journée en ville elle est pourrie" se dit Alric. Il vient de partir de chez ses parents pour trouver du travail en ville. Mais que ce soit les marchands (qui refusèrent de l'employer comme gardien), les capitaines des rares navires du coin, ou encore les auberges, personne n'a besoin d'aide et Alric s'en retrouve dans les rues à déambuler, pas assez riche pour se louer une chambre. Dormir dans les rues est illégal, et trouver une ruine pour s'y installer dans la nuit n'est pas si simple: elles menacent toutes de s'effondrer. On les voit soutenues par des poteaux ou des raccords de fortune.

Quand tout à coup, son regard se porte sur une grande maison blanche qui jure avec son environnement: elle est faite de pierre de taille, est bien entretenue et, si elle n'avais pas été si mal entourée, on aurait pu croire une maison bourgeoise. Il s'en approche alors, et découvre qu'il n'est pas le seul à s'y intéresser. Deux silhouettes, sombres et courbées, s'affairent sur la porte, certainement pour la forcer. Alric entend un craquement, puis la porte s'ouvre vers l'intérieur de la demeure. Intrigué, il n'en perd pas une miette. Il se cache derrière un mur et observe la scène en essayant de voir le plus de détails possible. Il sens son cœur se serrer dans sa poitrine. L'un des malfaiteurs levé la tête pour regarder tout autour d'eux s'il n'y a personne, et laisse apparaître dans la lumière pâle de la lune un visage de singe.

- "Bon sang un ork" se dit Alric. Pourvu que ce ne soit pas une nouvelle invasion. La ville n'a déjà eu que trop de guerres contre ces créatures. Il ne peut s'empêcher de frissonner rien qu'a cette idée, et veut en savoir plus. Il s'approche à pas de loup, et se poste juste en dessous d'une fenêtre. De la il entend des bruits sourds, et une lumière provenant de la salle projette une ombre bougeant sur le mur d'en face. S'ensuit un flot de jurons:
" Ce maudit machin doit bien se trouver quelque part! Oh Barbe Grise, fils de chien de capitaine! Où l'as tu donc caché! Va au diable! Mais je te trouverai! Je te le jure sur mon œil droit, qui a coulé quelque part au fond de la Mer des Sept Vents!"

Alric jette maintenant un œil discret par la fenêtre. Il y aperçoit un désordre incroyable, tout est sans dessus dessous: les tables et les chaises sont renversées, les tiroir sont vidés et laissés à même le sol, les fauteuils sont éventrés, rien n'est épargné. Les deux voleurs s'en donnent à cœur joie, ou plutôt avec la plus grande haine. Maintenant ils s'attaquent à une malle posée contre le mur. L'éclairage est apportée par le lustre qu'ils ont allumé, apparemment ils ne s'attendent pas à ce que qui que ce soit passe dans le coin.

L'un des deux est un homme et Alric pense que ce ne peut être qu'un pirate, quoi qu'il n'en ai jamais vu de ses propre yeux. Il porte un habit sale, autrefois bleu, et, nouée autour de son corps, une écharpe rouge dans laquelle se trouve un sabre d'abordage. Maintenant l'homme se relève, et son visage est illuminé par la lueur des chandelles. Sa longue chevelure grasse lui tombe sur les épaules et masque un front pâle. Sous ses sourcils touffu apparaît un œil d'un bleu vif; celui de droite est masqué par un bandeau noir.

L'ork continue de fouiller dans la malle et jette par dessus son épaule vêtements, poteries et draps. Ne trouvant rien, il fini par balancer la malle au loin et se retourne vers la fenêtre. Là Alric s'aperçoit que ce n'est pas un ork mais un Gobelin. Il ne peut s'empêcher d'avoir du dégoût pour cette bête. Autrefois, son grand père lui a parlé de ces monstres. Sur ces longs bras de singe poussent des poils roux; les coudes et les paumes sont couverts de durillons gris; sa tête est directement posée sur de larges épaules musclées, sans apparence de cou. Alric ne peut retenir un frisson, car son visage aux traits pourtant humains ressemble à celui d'un singe. À l'instant même, la gueule de la créature se fige en un rictus ignoble et montre de longues dents jaunâtres.

Le monstre voulait certainement dire quelque chose, mais il s'arrête tout à coup, été tout en redressant ses oreilles, il montre la porte voisine en poussant des cris rauques. Ses paroles sont de moins en moins compréhensibles, et finissent en grognements.
- Grrr ...! Il y a quelqu'un a côté. Grrr Borgne j'ai entendu du bruit dans la pièce d'à côté.
Le pirate insulte son complice tout en sortant un poignard.
- Espèce d'idiot, crétin de Gobelin! Tu m'avais pourtant dit qu'il n'y aurait personne ce soir dans la maison, que la vielle et la petite seraient sorties!
Le Gobelin se met à genou, lève ses mains griffues et sales, et implore le pardon de son maître.
- Monsieur le Borgne, pas battre le pauvre Garbatz, pas battre. Il a du avoir de mauvaises info. C'est pas la faute à Gar...
- Assez, tais-toi! Allons voir qui se cache à côté.

Il fait signé à son acolyte et se dirige lentement vers la porte. Garbatz tire un sabre rouille et ébréché. Il s'avance vers la porte pendant que le Borgne prend un peu d'élan, s'élance vers la porte et l'enfonce d'un coup d'épaule. Emporte par son élan, il trébuche dans l'autre pièce, suivi par le Gobelin.

Alric entend des cris de terreur. Il tire son gourdin qu'il porte toujours sur lui. Il sait très bien que les rues ne sont pas toujours sûres. Puis il aperçoit les deux malfrats pousser dans la piece éclairée deux femmes en chemise de nuit: une vieille femme dont la longue chevelure blanche est retenue par un bonnet de nuit, et une jeune fille blonde, très belle, plus belle que toutes les filles du village d'Alric. Elle porte une ceinture de tissu bleu ciel à la taille brodée avec des motifs rouges. Ses grand yeux bleus sont rempli d'effroi.
- Pitié! Supplie-t-elle, ayez pitié de la vielle femme!
Mais le Borgne la pousse violemment dans un fauteuil déchiré, puis la menace en lui montrant du doigt la pagaille qui règne autour.
- Comme tu peux le remarquer, nous somme à la recherche de quelque chose, grand mère. Tu peux certainement nous aider vu que nous ne l'avons pas encore trouver. Ça nous évitera de perdre du temps, et de toute façon on finira bien par mettre la main dessus.
- Je... Je ne vois pas de quoi vous parlez, balbutie la grand mère d'une voix chevrotante.
- Mais si, tu le sais très bien! Répond le pirate en mettant sa main sur son sabre d'abordage. Je parle du parchemin de Barge-Grise! Par le diable, où est-il?
- Je... Je ne sais pas de quoi vous parlez. Mon époux n'a jamais ramené de parchemin ici, ou alors je... Elle reprend son souffre, tremble comme une feuille morte, puis reprend: je ne suis pas au courants, il ne m'en a pas parlé. Je... Je le jure.
- Peut être que c'est vrai... Ou pas rétorque le Gobelin. Il s'approche de la jeune femme en sortant un couteau pointu, tout aussi rouillé et ébréché que son sabre. Nous avons les moyen de vous faire parler dit il tout en mettant son couteau non loin de la gorge de sa victime.

Alric en a vu assez. Il ouvre grand la porte d'entrée, prend son élan et enfonce la porte de la salle de son épaule, comme il l'a entendu le faire par le pirate. Seulement il s'aperçoit au dernier moment que la porte était entre ouverte. Il entre donc avec grand fracas, fait une roulade au dernier moment, et vient s'échouer sur le sol, aux pied du Gobelin et de la fille. Les deux malfaiteurs, pris par surprise, ne réagissent d'abord pas. Ensuite ils dégainent leurs sabres d'abordage pendant qu'Alric se relève, et l'attaquent. Alric fait face comme il peut, et la chance est avec lui. Il se débarrasse du pirate d'un coup de gourdin bien placé sur le tête, faisant chanceler ce dernier. Il se retient à une chaise laissée là, s'adresse au Gobelin.
- Occupe toi de lui! Puis crie "je n'en resterai pas là la vielle. Je reviendrai!"
Le pirate s'enfuie alors par la porte et ses pas de course se font entendre. On a aucun mal à s'imaginer qu'il reviendra plus tard.

Alric esquive, frappe dans le bras, prend un coup sur une jambe, se meut du mieux qu'il peut parmi les décombres jonchés au sol, donne un dernier coup dans le tronc et parviens enfin à se débarrasser de la créature.
- Merci beaucoup jeune homme, dit la vielle femme. Sans vous je ne sais pas trop ce que nous aurions fait. Nous vous sommes redevable.
- Je me présente : Silvana, enchaine la jeune femme. Elle c'est ma grand-mère, Catherine.
Elle tremble encore sous sa chemise de nuit, mais elle essaie de ne pas le faire paraître.
- Moi c'est Alric.
Après quelques minutes à se remettre de ses émotions, et a remettre un peu d'ordre dans tout ce bazar, l'air de rien, le regard un peu vide, la vielle femme avoua à Alric:
- Vous êtes quelqu'un de bien, une chance que vous ayez été dans les parage. Je vais donc vous raconter mon histoire. Je suis la mère de Barbe-Grise. C'était un pirate parti faire bien des aventures, et il ramena un peu tous ses trésors à la maison. L'étage ici lui est entièrement réservé. Seulement je sais qu'il les a protégé aussi je ne suis jamais montée. Le parchemin dont parlait Le Borgne se trouve certainement la haut, protégé par moult pièges et énigmes. Je ne sais pas ce qu'il contient ni dans quelle salle il se trouve, mais si vous voulez, vous pouvez aller le chercher.

Sa première aventure, à la recherche d'un parchemin d'un ancien pirate. Alric n'en revient pas. Ses yeux s'écarquille et son coeur bat à toute allure rien qu'a cette idée. Lui qui parti de sa campagne pour trouver fortune, au pire un boulot; mais de l'Aventure, c'était inespéré. Bien sur qu'il accepte. Cette surprise l'enserre de joie et d'excitation. Que va-t-il découvrir la haut? Quels dangers peuvent bien l'attendre? Il laisse son esprit vagabonder dans son imagination, croisant le fer avec un collègue de Barbe-Grise, supportant les insultes et jurons du capitaine, chantant avec les moussaillons, pillant les navires riches et.... Mais il revient à la réalité, et c'est un étage dans une petite maison qu'il doit explorer, pas partir sur les flots.

Chapitre 2


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